Publié le : 30 octobre 20227 mins de lecture
Les combles sont responsables de 30 % des déperditions de chaleur d’un habitat. La chaleur de l’intérieur s’échappe facilement par un toit mal isolé. Le phénomène s’inverse en été car cette partie étant la partie la plus exposée à l’ensoleillement, elle se transforme vite en étuve. Pour bénéficier d’une isolation thermique performante et réaliser des économies d énergie la solution réside dans l’isolation de comble perdu.
Un comble perdu qu’est-ce-que c’est exactement ?
On appelle comble perdu un espace situé sous la toiture jugé non habitable pour des raisons architecturales. Cette zone se trouve difficile voire impossible à aménager en raison :
- D’une toiture à pente trop faible, inférieure à 30°. On considère que l’inclinaison idéale pour créer une surface habitable se situe aux alentours de 45°.
- D’une hauteur sous plafond insuffisante, inférieure à 1.80 m ne permettant pas d’évoluer normalement en position debout.
- D’une mauvaise disposition des bois de charpente. C’est le cas des charpentes industrielles en » W » qui encombrent la totalité de l’espace sous toiture.
- D’une charpente aux poutres mal configurées. Elles vont ainsi réduire l’espace disponible et empêcher un bon aménagement des combles.
Les travaux d’isolation des combles perdus permettent d’accroître le niveau d’isolation thermique en limitant les pertes calorifiques de la maison. Réaliser des travaux pour isoler des comble perdus supprime aussi les ponts thermiques en obstruant les éventuelles discontinuités dans la structure du toit. Lorsque la barrière isolante est rompue dans un point de la construction, il se produit des déperditions thermiques que seule l’isolation peut supprimer.
Isoler un comble perdu non accessible : l’isolation par soufflage
Pour procéder à une isolation combles perdus, la technique la plus couramment utilisée est celle de l’isolation par soufflage. Elle consiste à projeter un isolant en vrac directement sur le sol. On se sert pour cela d’une machine spéciale appelée souffleuse ou cardeuse qui broie l’isolant en flocons avant de l’injecter dans l’espace disponible mais non aménageable sous la toiture. La projection atteint ainsi les moindres recoins de la toiture afin d’optimiser les performances thermiques. L’isolant le plus souvent choisi est une une laine minérale (laine de roche ou laine de verre) ou de la ouate de cellulose. Cette méthode en plus d’être très efficace (car elle permet d’isoler les endroits les plus inaccessibles sous le toit) est aussi très simple à mettre en œuvre. L’accès se fait par une trappe généralement aménagée dans le plancher et donnant à l’intérieur de la maison. Dans certains cas, le soufflage peut être réalisé depuis le toit.
Isoler des comble perdus accessibles : la pose d’isolant en rouleaux
Lorsque l’espace sous toiture est accessible, on procède aussi par épandage de l’isolant en flocons. Cette méthode se rapproche de celle du soufflage mais ne nécessite pas l’utilisation d’une machine pour la projection. L’isolant acheté en vrac n’est pas broyé. Il est répandu à la main, tel quel. En présence de comble perdu accessible on peut aussi réaliser l’isolation par la pose de rouleaux d’isolants souples. Ces derniers seront déroulés sous les rampants de la toiture et mis en place dans l’espace situé entre les chevrons. Une autre technique réside dans la pose de plaques d’isolants qui seront fixées à l’intérieur du toit. Le matériau est posé en deux couches superposées et croisées ce qui permet d’optimiser la résistance thermique en augmentant l’épaisseur totale d’isolant. Cette technique offre l’avantage de ne pas restreindre la surface au sol. Elle est utilisée lorsque la surface sous la toiture n’est pas aménagée mais vouée à l’être ultérieurement pour servir de débarras par exemple.
Quelle économie d’énergie avec l’isolation de combles perdus ?
En isolant un comble perdu, vous pouvez réduire jusqu’à 30 % vos factures de chauffage ce qui représente de considérables économies d’énergie. Cette opération se révèlera très rentable si l’on considère le coût des travaux relativement abordable. Pour être efficace, elle doit procurer au final une résistance thermique supérieure ou également à 7m2/KW en rénovation ou 8 m2/KW pour une construction neuve. La résistance thermique désigne la capacité d’un matériau ou d’une paroi à éviter la transmission de la chaleur. L’isolation doit aussi présenter une certaine épaisseur (soit 28 cm) pour emprisonner suffisamment d’air. Notez aussi qu’une isolation plus épaisse protège mieux l’espace sous toiture d’une surchauffe lors d’épisodes de canicules estivales.
Des travaux vite amortis
Il faut compter entre 25 € et 60 € le mètre carré d’isolation, pose comprise. L’opération est rentabilisée au bout de 5 à 6 ans. Notez également qu’il existe un panel d’aides mis en place par l’Etat pour vous aider à réaliser ce type de travaux et ce, en fonction de la configuration de votre logement. Parmi eux on citera :
- L’éco-prêt à taux zéro
- Le taux de TVA réduit à 5.5 %. Pour en bénéficier, l’achat et la pose d’isolant doivent être réalisés par un professionnel. Le recours à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est impératif.
- La prime Effy accordée sous conditions aux ménages qui réalisent des travaux d’économie d’énergie dans leur logement et notamment l’isolation de comble perdu
Pensez à renouveler vos travaux d’isolation au bout d’un certain temps. En effet, l’isolant se tasse avec le temps et ses propriétés s’amenuisent. On considère qu’après 20 ans, les performances thermiques du matériau ont disparu et que l’humidité peut aussi l’attaquer. Il faut donc recommencer vos travaux d’isolation de combles.